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Dans mon post précédent portant sur le compte-rendu du CES 2021, je faisais état de l’étonnante présence de trois startups quantiques dont deux issues des Pays-Bas (Qblox et Orange Quantum Systems). Les exposants français comprenaient aussi quelques sociétés des deep techs, notamment celles qui officient dans le champ des composants électroniques telles que STmicroelectronics et Sequans ou celles des batteries.
Elles n’étaient cependant pas bien nombreuses en proportion. Est-ce une faiblesse de la French Tech de ne pas avoir de startups réellement deep techs, à la bordure des “hard techs”, celles qui essayent de repousser très loin les limites de la science et des technologie ? La question reste ouverte et est liée à la capacité à générer des startups à partir des travaux de chercheurs, que ce soit pas les vocations de chercheurs-entrepreneurs ou pas le rapprochement entre chercheurs et entrepreneurs.
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Nous voici à la fin de ce CES 2021 que l’on ne peut plus qualifier de “Las Vegas” puisqu’il avait lieu sur Internet, et plutôt aligné sur le fuseau horaire EST (New York / Washington).
Cette photographie de début d’année de l’état de l’offre technologique du moment ne pouvait pas s’analyser de la même manière que d’habitude. La découverte des nouveautés, qu’elles proviennent de grandes entreprises établies, de PME ou de startups, ne bénéficiait pas de la sérendipité de la visite d’un salon physique. La capacité des exposants à se faire connaître par leurs relations médias était encore plus déterminante que d’habitude pour sortir du lot. Cela semble avoir été préjudiciable aux startups qui ne bénéficiaient pas de l’appel d’air de la zone Eureka Park des éditions précédentes ou qui ne faisaient pas appel à des agences de relations publiques pour se faire connaître auprès des médias.
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En fin ou début de chaque année, je m’interroge habituellement de manière distanciée sur ces exercices, souvent vains, consistant à tenter de prédire ce qui va se passer dans les 12 mois qui viennent. Les prédictions ont été encore plus à côté de la plaque que d’habitude en 2020.
Rares sont ceux qui avaient imaginé comment le covid-19 allait bouleverser l’année, chambouler notre relation au temps, aux autres, à l’espace, au risque, à la mort, au délicat équilibre entre nos libertés personnelles et au bien commun. Une année pénible qui a aussi permis de se démener, d’aider à distance ses proches et amis et aussi resserrer des liens malgré les distances. On pense évidemment aussi au dévouement des professionnels de santé tout comme ceux qui ont assuré le fonctionnement des activités essentielles telles que le commerce alimentaire.
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